Une grève prolongée a éclaté à Toulouse alors que les employés de Tisséo, la compagnie de transports en commun de la ville, se battent pour le maintien d’une clause d’indexation salariale sur l’inflation. L’intersyndicale, représentant les travailleurs, s’oppose fermement à la position de Tisséo, qui refuse cette revendication pour des raisons financières. La situation a atteint un point critique, conduisant à une paralysie des transports en commun dans la région, avec des conséquences importantes pour les usagers.
Grève des transports à Toulouse : des perturbations pour les usagers
Les usagers des transports en commun de l’agglomération toulousaine ont connu une nouvelle journée difficile hier. Le réseau de bus et le tramway de Tisséo ont été fortement perturbés tout au long de la journée. Lors de la première mobilisation le 11 avril, le métro avait connu une paralysie totale, une première dans son histoire. Bien que les syndicats n’aient pas réussi à reproduire cette démonstration de force depuis, malgré la grève des opérateurs de métro, leur mobilisation a été très importante.
Une délégation syndicale s’est rendue au siège de Tisséo Collectivités à Compans à 10h30, où elle a rencontré Serge Jop, le président de Tisséo Voyageurs. Malgré près de deux heures de discussion, à leur sortie, la délégation syndicale a exprimé toute sa colère devant près de 400 grévistes rassemblés. Stéphane Chapuis de la CGT a déclaré : « Ils n’ont fait aucune proposition. Ils refusent catégoriquement de négocier ».
A quoi serviront ces 4 journées de grèves ?
Les syndicats ont décidé de passer à l’action en annonçant quatre jours de grève consécutifs, les 30 et 31 mai, ainsi que les 1er et 2 juin. Les deux premières journées correspondent à un salon sur la mobilité organisé au MEETT.
L’intersyndicale demande le maintien d’une clause qui permettrait d’aligner les salaires sur l’inflation. Cependant, Tisséo s’y oppose pour des raisons financières et propose une augmentation de 2,8 %, plus 1 % à la fin de 2023 si l’inflation dépasse les 5 %. Serge Job souligne que si l’intersyndicale avait accepté cette proposition. Cela aurait entraîné une augmentation de 12,5 % sur trois ans, de 2021 à 2023, ce qui est supérieur à l’inflation sur cette période.
Tisséo a proposé aux syndicats de signer un procès-verbal de désaccord d’ici lundi 15/05, à 18 heures. Ce document appliquerait la revalorisation de 2,8 % à l’ensemble du personnel, soit 2 600 salariés, selon Serge Jop.
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