C’est en tout cas ce qui ressort du rapport de la Chambre Régionale des Comptes, dévoilé le lundi 23 octobre denier.
Au cœur de ses constats, une concurrence exacerbée entre les 9 aéroports de la région. Avec une concentration significative du trafic aéroportuaire à Toulouse (Haute-Garonne) et Montpellier (Hérault), respectivement à hauteur de 71,5% et 14,4%. En revanche, les 7 autres plateformes occitanes se partagent seulement 14% du trafic, comme précisé dans un communiqué de presse.
Cette concentration des vols, au sein des 2 plus gros aéroports de la région, entraîne une surdensité aéroportuaire. Selon Valérie Renet, présidente de la Chambre Régionale des Comptes d’Occitanie, cela se traduit par une « faiblesse du trafic aérien » dans certaines zones et, par extension, des pertes financières pour les exploitants. Elle rappelle également que ces déficits d’exploitation sont comblés par des subventions publiques, pesant ainsi sur le contribuable, tout en profitant aux compagnies aériennes low cost.
En Occitanie, 7 aéroports sur 9 sont en déficit
En dehors de Toulouse et Montpellier, chaque aéroport de la région (Castres, Rodez, Nîmes, Béziers, Perpignan, Pau et Tarbes) génère, en moyenne, un déficit annuel de 2 millions d’euros. Par conséquent, cela nécessite l’injection annuelle de 30 millions d’euros de fonds publics pour maintenir ces aéroports en activité.
Ces déséquilibres ont également des implications environnementales, ce qui incite le rapport à souligner la nécessité de coopération entre les plateformes aéroportuaires et à évoquer des « arbitrages de la région » pour optimiser les moyens et réduire les émissions de carbone.
Malgré ce constat, le rapport n’envisage pas la suppression de ces aéroports, car ils accueillent des activités essentielles, notamment liées à l’écosystème aéro-industriel régional.